Rochat de la Vallee, Elisabeth

Emotionen als Störung der korrekten Bewegung des Qi

Les émotions en médecine chinoise traditionnelle

Présentation courte:
Les émotions sont au centre de la médecine chinoise traditionelle. En effet, un être humain est responsible de l’équilibre de sa vie, de la régulation de ses souffles, des actions et attitudes qui renforcent ou affaiblissent sa vitalité. Une émotion peut, brutalement ou à la longue, détèriorer en nous les fonctions vitales. Mais souvent, un état émotionel pathologique affaiblit les défenses, trouble la conscience de l’esprit et du corps, de telle sorte que les maladies s’installent plus facilement et plus profondément.
Les émotions nous perturbent donc au plus profond de nous-mêmes, entraînant des errements dans la conduite comme des pathologies dans le corps. Elles sont conçues, en médecine chinoise, comme des mouvements désorganisés du souffle. En tant que telles, elles sont reliées aux organes responsables du mouvement de souffle analogue, selon la doctrine des Cinq agents (ou Eléments). C’est donc principalement les Cinq organes zang qui sont responsables des émotions.

Nous discuterons le nombre des émotions, expliquant pourquoi, bien que liées aux Cinq organes zang et aux Cinq agents, le nombre traditionnel des émotions est de sept. Puis nous présenterons la nature de chacune d’elles, le lien avec son organe propre, ainsi que les perturbations causées dans les divers organes de l’homme quand une émotion déséquilibre le jeu des essences et des souffles. Nous analyserons leurs effets conjoints dans le mental et dans le physique, afin de faciliter l’accès au diagnostic et au traitement.


Présentation développée:
En médecine, les émotions sont perçues comme des mouvements de souffles, chaque émotion étant une qualité, une activité particulière du souffle. A l'époque classique, on analyse, distingue, classifie les mouvements du souffle à l'aide de la doctrine dite Yin/Yang et Cinq agents (ou éléments).
Chaque organe est donc lié à un sentiment, une émotion, qui est fondamentalement l'expression du mouvement du souffle propre à l'organe. Partant du tréfonds de l'organe, ce mouvement de souffle intéresse tout ce qui, dans l’être, est dépendant d’une certaine qualité de souffle, celle commune à l’agent (ou élément) et à l’organe, et qui commande certains aspects de la physiologie comme elle participe à l’équilibre de la psychologie et au bon fonctionnement du mental.
Ainsi le Foie donne l'élan et déclenche les montées comme le fait le Bois; ce qui permet des mouvements musculaires forts et souples, une vision claire qui s’étend au loin, une réflexion pénétrante et large. Le mouvement de souffle appelé colère (nu ?) est d'abord un élan impétueux qui permet de s'élever, une impulsion qui permet d’aller de l’avant sans crainte. Mais la force du Foie s’enracine dans sa capacité à garder le sang, comme la force de l’arbre vient de ses racines. Si cet enracinement est perdu, l’élan devient emportement, colère, voire rage; le feu du Foie flambe; le corps se raidit et les muscles se crispent, l’œil s’injecte de sang et la vision se trouble, l’intelligence devient déraisonnable et l’imagination s’affole. La trop forte excitation du mouvement propre au Foie (ou au Bois) le transforme en colère, qui n'en est que la démesure.
Chaque organe, chaque émotion peut ainsi détruire l’harmonie composée des Cinq mouvements du souffle agissant dans l’individu, déstabilisant le mental et altérant le focntionnement physiologique.
Mais si les Cinq organes se mettent en dépendance du Cœur et peuvent s'y maintenir, il n'y a pas de débordement. Le Cœur les inspire chacun "au cœur", par la présence ressentie des esprits. C'est ce qu'on appelle les Cinq expressions des esprits (wu shen ?? ) : Shen, Hun, Po, Propos (yi ?) et Vouloir (zhi ?).
Quand un organe perd son enracinement dans les esprits, ses souffles n'assurent plus le mouvement juste et perturbent le fonctionnement pyschologique et physiologique; Le Suwen, chapitre 39, donne un bon aperçu de ces perturbations :
"Quand il y a colère, les souffles montent.
Quand il y a allégresse, les souffles se relâchent.
Quand il y a tristesse, les souffles disparaissent.
Quand il y a peur, les souffles descendent.
Quand il y a froid, les souffles sont ramassés.
Quand il y a chaleur, les souffles s'écoulent à l'extérieur.
Quand il y a tressaut d'effroi, les souffles se mettent en désordre.
Quand il y a fatigue, les souffles sont détèriorés.
Quand il y a pensée obsédante, les souffles se nouent."
Tous les niveaux de l'être communiquent : une perturbation émotionnelle aura des répercussions physiologiques (dans les domaines régis par l'organe responsable de l'émotion, comme dans les domaines régis par des organes déséquilibrés par le désordre dans le mouvement de souffle de l'organe responsable). Inversement, un mouvement de souffles, dévié, entraîne des perturbations physiologiques, mais aussi un état émotionel. Il peut n'être que passager, reflet de l'état des souffles et de leurs mouvements en cette période; ou il peut finalement venir de ce qu'un organe est perturbé jusqu'au plus complet désordre et donc ne maîtrise plus son mouvement de souffle, ne participe plus à l'équilibre de la psychologie et du mental.
Chacune des émotions types sera analysée à l’aide de textes venant des classiques de la médecine, en particulier le Huangdi Neijing Suwen et Lingshu. La normalité du mouvement qui soustend chaque émotion sera expliquée, ainsi que ses perturbations. Les grands symptômes liés à chaque émotion et les pathologies associées seront présentées.
Voici deux exemples des textes qui seront expliqués et commentés :
“Quand il y a colère, les souffles se mettent en contre-courant. Si c'est intense, il y a des vomissements de sang et même des diarrhées d'aliments non digérés. C'est ainsi que les souffles montent.
Quand il y a allégresse, les souffles sont bien harmonisés et le vouloir se déploie bien partout, reconstruction (nutrition, ying) et défense (wie) circulent et fonctionnent bien. C'est ainsi que les souffles sont relachés.
Quand il y a tristesse, le système du coeur est serré, le poumon se dilate et ses feuilles se lèvent; le réchauffeur superieur n'assure plus ses libres communications; reconstruction et défense ne se diffusent pas; les souffles chauds sont au centre. C'est ainsi que les souffles disparaissent.
Quand il y a peur, les essences se replient; se repliant, alors le réchauffeur supérieur se ferme; puisqu’il se ferme, les souffles s'en retournent; et puisqu’ils s'en retournent, alors le réchauffeur superieur est gonflé. C'est ainsi que les souffles ne circulent pas.
Quand il y a pensée obsédante (soucis), le coeur se bloque sur quelque chose et les Esprits s’y reportent (sans cesse); les souffles corrects restent sur place et ne circulent pas. C'est ainsi que les souffles sont noués." (Suwen ch.39)

« Appréhension et anxiété, soucis et préoccupations portent atteinte aux esprits. Les esprits atteints, sous l'effet de la peur et de la crainte, cela coule, cela déborde sans s'arrêter.
En état de tristesse et d'affliction, on s'émeut au centre; cela tarit et s'interrompt et la vie se perd.
D'allégresse et de joie, les esprits s'effarouchent et se dispersent; partant plus de thésaurisation.
D'oppression et de peine les souffles se ferment et se bloquent; partant plus de circulation.
De colère qui s'enfle, on se trouble et on s'égare; partant rien n'est plus contrôlé.
De peur et de crainte, les esprits s'agitent et s'effarouchent; partant on ne peut plus contenir.
Quand le Cœur est en proie à l'appréhension et l'anxiété, soucieux et préoccupé, alors se produit une atteinte aux esprits. Les esprits atteints, sous l'effet de la peur et de la crainte, on perd possession de soi-même, les formes rebondies se décharnent et la masse des chairs et ravagée. Les poils deviennent cassants et on donne tous les signes de la mort prématurée. On meurt a l'hiver.
Quand la Rate est en proie à l'oppression et à la peine sans pouvoir s'en libérer, alors se produit une atteinte au propos. Le propos atteint, on est perturbé jusqu'au plus complet désordre, les quatre membres ne peuvent plus se lever. Les poils deviennent cassants et on donne tous les signes de la mort prématurée. On meurt au printemps.
Quand le Foie est en proie à la tristesse et à l'affliction, on s'émeut au centre, alors se produit une atteinte aux Hun. Les Hun atteints, on perd la raison et on devient oublieux; on est sans vitalité (essences); étant sans vitalité, on ne peut plus assurer la norme; c'est la situation où l'appareil yin (génital) se contracte, où le musculaire se crispe, où les côtes de part et d'autre ne peuvent plus se soulever. Les poils deviennent cassants et on donne tous les signes de la mort prématurée. On meurt à l'automne.
Quand le Poumon est en proie à une allégresse et une joie sans borne, alors se produit une atteinte aux Po. Les Po atteints, on perd la raison; dans cette perte de la raison, le propos ignore autrui, la peau se racornit et se parchemine. Les poils deviennent cassants et on donne tous les signes de la mort prématurée. On meurt à l'été.
Quand les Reins sont en proie à une colère qui s'enfle sans pouvoir s'arrêter, alors se produit une atteinte au vouloir. Le vouloir atteint, on ne peut même plus se souvenir de ce qu'on vient de dire, les lombes et l'épine dorsale ne peuvent ni se pencher en avant, ni se pencher en arrière, ni se plier, ni se redresser. Les poils deviennent cassants et on donne tous les signes de la mort prématurée. On meurt à l'extrême de l'été.
Sous l'effet d'une peur et d'une crainte dont on n'arrive pas à se libérer, alors se produit une atteinte aux essences. Les essences atteintes, les os sont courbatus, l'impotence va jusqu'au fléchissement. Par moment, les essences descendent toutes seules.

Voila pourquoi les Cinq zang qui ont pour fonction de maitriser et de thésauriser les essences ne doivent subir aucune atteinte. Car s'ils subissent des atteintes, leur garde ne se maintient plus, le yin devient vide. Le vide de yin, c'est alors l'absence de souffles et l'absence de souffles, c'est tout simplement la mort.
Cela étant, celui qui voudra utiliser les aiguilles qu'il examine donc attentivement comment se présente le malade, pour percevoir le maintien ou la disparition des essences et des esprits (l'esprit vital), des Hun et des Po, et sa disposition, si elle est favorable ou dévaforable. Si ces cinq-là sont atteints, l'aiguille ne peut pas traiter.» (Lingshu ch.8)
Anzahl: 2 DVD's
DVDDVD 420 min
Jahr: 2007
ISBN: D_TCM07_28
Sprache: Deutsch

Preis: 38,00 €
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